Avatar en quelques mots : (Attention spoiler!)
L’incroyable planète de Pandora abrite une faune et une flore luxuriante ainsi que de nombreuses ressources très prisées des hommes, notamment un minerai précieux qui pourrait résoudre la crise énergétique sur terre. Les Na’vis, peuple autochtone de Pandora, vivent en symbiose avec la nature et tentent de défendre leur habitat mis en danger par la convoitise humaine. Ils refusent catégoriquement de quitter leur territoire. Alors que dans le premier des films, le héros, Jake Sully, prend la tête du peuple Na’vi et parvient avec lui à chasser les humains, ces derniers reviennent plus préparés que jamais dans le second film, bien décidés à exploiter les ressources naturelles de Pandora.
Comme l’indique le titre de cette seconde partie, « La voie de l’eau », c’est principalement dans un environnement aquatique que nous suivrons la famille Sully.
Quel est le message du réalisateur ?
Il n’est pas difficile de remarquer les nombreux parallèles faits entre certaines problématiques du monde actuel et celui de Pandora.
En effet, les êtres humains ne se débrouillent pas trop mal lorsqu’il s’agit d’inventer de nouvelles technologies dans un but destructeur. Dans le film, les hommes ont réalisé des prouesses scientifiques afin de se rendre sur cette nouvelle planète et d’en extraire les richesses. Encore une fois, ils sont les grands destructeurs de la nature.
Les Na’vi, quant à eux, représentent bien les nombreux peuples autochtones persécutés et chassés de chez eux, leur présence gênant les projets d’exploitation de leur territoire. Ces derniers indigènes ont pourtant compris l’essentiel, soit vivre entouré·e·s de ses proches et en symbiose avec la nature. De mon point de vue personnel, je trouve que la différence physique des Na’vi avec l’espèce humaine rappelle l’époque où les colons considéraient les Indiens comme appartenant à une tout autre espèce sauvage. Même si, dans Avatar, les Na’vi sont une espèce différente des hommes.
Et qui sont les Tulkuns? Ces animaux très semblables aux baleines sont tués et capturés car ils renferment une substance rendant les hommes immortels. L’huile de baleine, ça te dit quelque chose?
Plusieurs liens de ce type se laissent deviner tout au long du film. Mais attention, la nature de Pandora, créée de toute pièce par James Cameron, le réalisateur, est une version idéalisée de la nôtre. C’est une vision écologique qui reste artificielle. Mais le réalisateur le précise bien, son film n’a pas pour but de dire « quoi faire », mais plutôt de susciter une forte émotion pour la nature et l’envie de se battre pour celle-ci. Y a-t-il une réelle volonté de véhiculer un message écologique dans le film? En tout cas, cela peut refléter l’une des motivations du réalisateur, qui se dit être un amoureux de la mer et fasciné par les fonds marins. La réalisation d’Avatar reste aussi un grand défi technique que James Cameron a relevé avec brio.
De mon côté, j’ai beaucoup apprécié ce dernier Avatar. La qualité des images m’a sans doute bluffé. Bien que la portée écologique du film ait souvent été critiquée, certaines scènes ont suscité mon indignation. Surtout lorsque les êtres humains s’attaquent aux Tulkuns …
Toi qui as peut-être vu ce film, qu’en as -tu pensé?
Je te laisse avec cette belle maxime du peuple de l’eau, qu’ils utilisaient pour ne faire qu’un avec leur environnement:
«La voie de l’eau n’a ni commencement ni fin.
La mer est en toi et autour de toi.
La mer est ta maison.
Avant ta naissance et après ta mort.
Nos cœurs battent dans la matrice du monde.
Notre souffle brûle dans l’ombre des profondeurs.
La mer donne et la mer prend.
L’eau connecte tout et relie toute chose.
La vie à la mort, les ténèbres à la lumière.»