[ Société ]

Des études responsables?

Voilà enfin le printemps, quel plaisir d’entendre à nouveau le chant des oiseaux, de voir la nature reprendre des couleurs et de sentir la chaleur du soleil se filtrer à travers les vitres de nos fenêtres… Pour nous étudiant·e·x·s, la fin de l’année scolaire approche à grands pas, ce qui rime avec période d’examens. Il est temps de faire le plein de feuilles, correcteurs et autre matériel de papeterie. Mais as-tu pensé à l’impact de ta consommation de matériel scolaire sur l’environnement ?

Chapitre 1 : Choisir son matériel

Aujourd’hui parlons papier. Bien que de plus en plus d’étudiant·e·x·s choisissent de troquer leurs vieux blocs notes par des supports informatisés, la grande majorité continue d’employer les moyens traditionnels. Selon une étude de l’université de Genève, en 2005 chaque Suisse·esse a consommé environ 219 kg de papier. Sachant qu’une feuille A4 pèse aux alentours de 5 grammes, le nombre cité précédemment est conséquent. 42% du bois est commercialement exploité au niveau mondial dans le but de produire du papier. Encore plus alarmant, 17% des ressources premières utilisées proviendraient de forêts vierges telles que les forêts boréales du nord du Canada ou encore les forêts tropicales du Brésil. Les forêts plantées remplacent progressivement les forêts naturelles, causant de lourds impacts sur la faune et la flore locale. Il faut savoir que seul 1/3 de la cellulose nécessaire à la fabrication de papier provient de notre pays. Le reste doit être importé.

Tu l’auras sûrement déjà entendu, les forêts sont les poumons verts de la planète et nous sommes les principaux auteur·ice·s de leur destruction. En tant qu’étudiant·e·x·s, on ne peut nier notre forte contribution à cette problématique mondiale. Personnellement, j’utilise une dizaine de blocs de 100 feuilles par années. Si chacun·e·x d’entre nous fonctionne de la sorte les conséquences qui en découlent sur l’environnement ne sont pas discutables. Il est clair que supplanter les supports papier par des outils informatiques diminuerait l’exploitation de bois. Cependant, ces alternatives plus modernes ne sont pas à la portée de tout le monde, peuvent ne pas convenir à l’ensemble des cours et plus simplement ne pas être au goût de certain·e·x·s qui favoriseraient l’emploi de feuilles. Que pouvons- nous faire alors? Consommons de manière plus durable! Privilégions les blocs de feuilles recyclées. Contrairement aux idées reçues, ces feuilles sont aujourd’hui de bonne qualité, certaines sont juste légèrement plus foncées que les feuilles constituées de fibres neuves. Tu pourras facilement les trouver en magasin à des prix tout à fait abordables. La production de papier recyclé à 100% engendre des dépenses énergétiques inférieures de 55% à celle des autres types de papier. Et encore, en termes de pollution atmosphérique et de consommation d’eau, le bilan écologique est nettement en faveur du papier recyclé. Pour citer un dernier nombre, au sein de l’Etat de Vaud 1’069 tonnes de papier recyclé sont utilisées chaque année. Tout cela te semble encourageant? Alors toi aussi contribue à ton niveau en consommant de façon plus responsable! Avant qu’elles ne finissent à la poubelle (bac à papier de préférence), offre une seconde vie à tes impressions et rédactions ratées par exemple.

Concernant les autres outils de bureau, de nos jours, il existe des correcteurs rechargeables, ou encore d’autres à base de plastique presque entièrement recyclé et/ou recyclable. Bien entendu, il y aura toujours une certaine quantité de plastique qu’il sera plus difficile de réutiliser. Pour remédier à cela et bien… essayons de faire moins de fautes pour réduire notre utilisation de correcteurs ! 😉

Cher·e·x·s étudiant·e·x·s, ou bien toi qui te fournis souvent en outils de papeterie, sache qu’il est à ta portée de consommer de façon plus respectueuse de l’environnement.

Si tu préfères les méthodes modernes, pourquoi ne pas échanger tes cahiers par un ordinateur? Mais attention, si les moyens informatisés permettent d’économiser du papier, chaque clic engendre des dépenses énergétiques non-négligeables. Une recherche consomme environ 0,0003 kWh, ou une émission de 0,2 g de CO2. Cela correspond à ce que le corps humain brûle en dix secondes. Ces chiffres ne te disent peut-être rien mais imagine-toi que quotidiennement des milliards de recherches sont traitées. Ces 0,2 g. de CO2 sont à multiplier par des milliards!  Les moteurs de recherche alternatifs de type écologique et/ou éthique peuvent être des dérivés intéressants.  Facilement accessibles, ils tentent d’agir en faveur de l’environnement et/ou de problématiques sociales. Sinon tu pourras trouver une multitude d’outils plus durables. Et n’oublies pas, adopte de bons réflexes! Privilégie les impressions recto-verso de tes documents par exemple, demande-toi si une impression est vraiment nécessaire, tente de diffuser tes travaux de manière électronique plutôt que sur papier, et avant de jouer au basket avec tes boulettes de papier raturées, donne-leur une deuxième vie en les utilisant comme feuilles de brouillon. À toi de trouver ton astuce préférée.


Pour en savoir plus
https://www.vd.ch/themes/environnement/durabilite/dd-au-travail/fiches-dd-info/consommation-de-papier/   https://www.cpcp.be/wp-content/uploads/2019/05/moteurs-recherche.pdf